Comment réparer une pièce en zamak :
Régulièrement nous sommes contactés par des personnes voulant réparer une pièce en zamak, il peut s’agir d’une gâche de porte, d’une poignée, d’un carter, d’une figurine.
Je vais être franc, il est très difficile de réparer une pièce en alliage de zinc.
Bien souvent les pièces sont conçues en zamak pour leurs formes complexes et leurs faibles couts de fabrication. Il n’est pas prévu d’avoir dans le cahier des charges une pièce ‘réparable’ en cas de casse (ce qui ne doit pas arriver dans le cadre d’une utilisation normale, souvent la casse est due un effort anormal ou à un choc appliqué sur la pièce).
- Le zamak ne se soude pas
- Le zamak se colle très difficilement
Identifier une pièce zamak :
Soudure :
Il existe dans le commerce des produits pour braser le zamak et soyons clair, à l’heure actuelle aucun n’a donné satisfaction.
Le zamak passe trop rapidement de l’état solide à l’état liquide pour se souder et n’offre pas d’accroche aux métaux d’apports.
Collage :
Utiliser de préférence une colle souple.
Celle que nous utilisons ici pour un assemblage de 2 pièces zamak est une « Loctite Silicomet AS310« à base de silicone.
Il est important de bien dégraisser la pièce avant l’encollage à l’aide d’Essence F ou tout autre dégraissant.
/!\ Cette réparation n’est pas compatible avec un assemblage au contact des hydrocarbures.
Mise à jour Décembre 2017 :
Le service technique industriel Loctite recommande l’utilisation d’une colle nouvelle génération « Loctite HY 4070 » qui est une bi-composant cyanoacrylate/acrylique prêt-à-l ’emploi.
N’espérez pas retrouver les caractéristiques mécaniques d’origine après réparation!
Quelques personnes ont aussi eu un bon résultat avec une colle bi-composant Epoxy, plus facile à trouver en grande-surface.
Assemblage mécanique :
Possible dans certain cas uniquement, avec 1 perçage dans chacun des morceaux à assembler puis insertion en force d’une goupille mecanindus (goupille élastique fendue).
Les solutions pour reproduire et remplacer la pièce en zamak cassée :
La pièce d’origine a été obtenue avec un procédé industriel coûteux permettant une production en série, il n’est pas concevable de remettre en fabrication un moule d’injection sous-pression pour la production d’une seule ou quelques pièces. Parfois la pièce détachée n’existe pas et le fournisseur d’origine n’existe plus ou n’est pas identifiable, voici quelques pistes :
Impression 3D :
Seulement si les sollicitations mécaniques ne sont pas importantes. Le travail le plus difficile est de modéliser la pièce en 3D.
Les formes complexes peuvent être reproduites.
Usinage :
A partir d’un bloc usiné en aluminium type AU4G (pour ses caractéristiques proches de celles du zamak et sa facilité d’usinage).
Les formes complexes doivent être simplifiées.
Via une société spécialisée en usinage (tournage/fraisage..).
Scan 3D pour reproduction au modèle :
Des sociétés françaises comme 3D PRINT sont spécialisées dans la reproduction au modèle en copiant la pièce grâce à un scanner 3D suivie d’une fabrication additive (frittage laser etc..) ou en usinage sur zamak. L’opération peut être coûteuse (150-400€) mais peut s’avérer malgré tout intéressante dans certains cas (ex: pour la remise en état d’une voiture de collection, objet d’art etc..).